Le massif du Mont Blanc, avec ses 28 sommets de plus de 4000 m d’altitude dont le toit de l’Europe occidentale (4809 m), enregistre au sein de ses masses de glace et de neige la composition de l’air issu de différentes vallées alpines françaises, italiennes et suisses mais aussi d’apports sur de longues distances.
Sa localisation géographique transfrontalière dans les Alpes occidentales du Nord en fait un site privilégié d’exploration de la qualité actuelle et passée de l’air des Alpes.
De plus, il est situé à proximité de la vallée de l’Arve, vallée alpine connue et médiatisée comme étant un secteur géographique où la qualité de l’air est régulièrement médiocre, notamment lors des nombreux épisodes hivernaux de pollution aux particules fines.
Échantillonner la glace de paroi est un défi logistique et technique à la fois au regard des techniques d’alpinisme que requièrent l’accès, des techniques de forage (un carottier spécifique est actuellement en cours de développement dans le cadre du projet USMB GPClim), et de l’acheminement de la glace.
Le projet nécessite par ailleurs de déployer un réseau de capteurs et d’échantillonneurs des polluants et dépôts atmosphériques en altitude, c’est-à-dire sur des sites difficiles d’accès , sans source d’alimentation électrique et où les conditions météorologiques peuvent être éprouvantes pour les appareils. Notre stratégie sera donc de déployer des micro-capteurs et collecteurs légers, robustes et autonomes en énergie.
Les composés chimiques sont présents à l’état de trace dans la neige et la glace. Ils représentent des volumes d’échantillons très faibles pour traduire une période d’accumulation de neige/glace particulière. Les glaces de parois n’ayant encore jamais été analysées par aucune équipe scientifique de la communauté internationale, leur analyse nécessitera une optimisation de méthodes analytiques en s’appuyant sur l’expertise d’EDYTEM ainsi que celles des équipes CHIANTI et ICE3 de l’IGE.
EDYTEM est le premier laboratoire au monde à travailler sur la glace de parois. Celle-ci pourrait avoir enregistré la composition de l’atmosphère sur plusieurs milliers d’années. Cette glace a donc un potentiel paléo-climatique et paléo-environnemental très fort que n’ont pas les autres types de glaciers dont les glaces de plusieurs milliers d’années sont situées à plusieurs dizaines ou centaines de mètres de profondeur. Ce sera l’occasion pour l’USMB d’afficher ses compétences en matière d’études paléo-environnementales.
Pour toutes les entreprises de la vallée de l’Arve, la prise en compte de la problématique de la qualité de l’air est primordiale dans leur démarche RSE (Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc par exemple). Nous souhaitons ainsi échanger sur ce projet avec les entreprises de la vallée notamment à travers le réseau Green Arve Mont Blanc (Groupement pour le Responsabilité Environnementale des ENtreprises).
co-porteurs du projet
ingénieures en analyses chimiques
ingénieurs en instrumentation de terrain
Institut des Géoscience de l’Environnement de Grenoble (IGE), AtmoAuRA, Fondation Eau Neige Glace, ComCom Chamonix Mont Blanc
Nature des opérations financées par la Fondation USMB :
Investissement, prestation, communication, analyse et missions, détaillés comme suit :